Isabelle Martin, professeure des écoles en classe de maternelle, ayant visité l'exposition "Survivances" cet été m'a proposé de travailler avec elle et ses élèves. J'ai tout de suite accepté. J'aime la pratique artistique partagée, le côté "ensemble et côte-à-côte". J'étais aussi curieuse de voir comment les enfants, à l'âge où l'on apprend à découper et coller allaient s'emparer de la technique du collage artistique. C'est un apprentissage dont on ne se souvient pas car il intervient souvent avant 4 ans. L'humain n'a que peu de souvenir de ces années-là. Pour moi, c'est particulièrement intéressant puisque je me sens collagiste. Cela veut dire que , quelle que soit l'évolution de ma pratique artistique, j'ai toujours l'impression de faire du collage. C'est un peu un retour aux origines par procuration donc que m'ont offert les enfants de la classe de petits-moyens de L'école Jules Michelet. Je leur en suis infiniment reconnaissante.
L'idée directrice de cet atelier était de laisser le maximum de liberté d'action aux enfants. Pour cela, il fallait tenir compte de mode spécifique de travail des enfants de cet âge. L'expertise de l'enseignante a été centrale. Nous avons tiré parti de sa connaissance des modes d'appréhension des activités, des rythmes, des rapports entre ennui et envie pour organiser matériellement l'atelier.
Nous avons commencé par leur montrer et leur faire manipuler mes propres collages afin qu'ils comprennent ce que j'entendais par collage. Je pense aussi qu'à ce moment là se partage quelque chose de mon propre investissement dans mon travail et de l'intérêt de la maîtresse pour l'art. Je n'ai pas de preuve de cela. Ce n'est qu'une intuition.
Nous avions opté pour des réalisations individuelles.
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